Le corps incorrompu
Carte de la châsse de Sainte Rita dans la basilique de Cascia
Le corps de Rita ne fut jamais enseveli. Il ne s'est pas momifié et il nous présente la Sainte comme venant à peine de mourir.
Au contraire, après la mort, disparut cet aspect souffrant et cadavérique qu'il avait dans les derniers temps de la maladie.
Carte de la châsse de Sainte Rita dans la basilique de Cascia
A
la reconnaissance du corps, faite à l'occasion de la béatification,
c'est-à-dire environ 200 ans après la mort, les délégués délivrèrent
l'attestation suivante (traduite du latin) :
"Dans
la bière est le corps de la servante du Seigneur précitée, vêtue de
l'habit monacal de l'Ordre de Saint-Augustin lequel paraît aussi intact
que si ladite servante de Dieu fût morte récemment.
Nous
voyons parfaitement la chair blanche, en aucune partie corrompue, et il
y a le front, les yeux avec les paupières, le nez, la bouche, le menton
et toute la face aussi bien disposée et entière comme d'une personne
morte ce même jour.
On
voit également les mains de ladite servante de Dieu, blanches et
intactes, et l'on peut parfaitement compter les doigts avec les ongles,
semblables à ceux des personnes à peine mortes. De même pour les pieds".
Or,
un cadavre qui pendant des siècles se conserve à l'abri de la
corruption, bien qu'on n'en ait pas retiré de la corruption, bien qu'on
n'en ait pas retiré les viscères et sans qu'il ait été embaumé, est une
chose que la science malgré tous les progrès dont elle peut se vanter,
n'a pu encore expliquer.
De
même, elle ne pourra expliquer comment la plaie du front a pu se
cicatriser instantanément après la mort, alors que, naturellement,
devait se produire le contraire.
De
même encore, le parfum suave qui, de temps en temps, s'exhale de la
sainte dépouille ne provient certainement pas d'une cause naturelle,
comme des personnes sérieuses et dignes de la plus grande estime ont pu
le constater à diverses reprises au cours des siècles, affirmant que le
fait ne provenait d'aucune mystification.
Mais
le plus merveilleux est que le corps de sainte Rita se meut de temps en
temps, de diverses manières. Les actes authentiques de la béatification
et de la canonisation l'attestent, d'après des témoignages répétés de
1626 à 1893, sans compter ceux et sérieux plus récents, recueillis pour
sa canonisation, faite par Léon XIII en 1900.
Les
témoins dignes de foi jurent d'avoir vu la sainte ouvrir les yeux,
tourner la tête vers le peuple, se soulever jusqu'au couvercle du
cercueil se mouvant avec tout le corps, remuant également les mains et
les pieds.
Ces
mouvements furent observés spécialement pendant les visites faites par
les évêques et les supérieurs de l'Ordre ; quelquefois pendant
l'élévation de la messe, ou en périodes de calamités publiques.
Il
est à noter particulièrement que la sainte ouvrit les yeux le 16
juillet 1628 pour apaiser un tumulte, tandis que Cascia et Rome
célébraient la fête de sa béatification.
Le procès régulier de ce prodige est conservé dans les archives de l'archevêché de Spolète.
Les faits exposés ci-dessous constituent un miracle continuel, par lequel Dieu se complaît à glorifier sa fidèle servante.
Les grâces accordées par Dieu par l'intercession de Sainte Rita sont innombrables et on peut dire continuelles.
En 1540, un enfant de 11 ans était mort à Cascia : il s'appelait Biagio et était le fils d'Antoine Massei.
La mère de l'enfant le prit dans ses bras, le porta devant la bienheureuse, et l'enfant ressuscita.
Ainsi Dieu glorifiait sa servante.
L'église,
après de minutieuses recherches et l'examen attentif des faits
miraculeux, approuva solennellement, selon la règle prescrite par le
pape Urbain VIII, le culte que l'on rendait déjà à la sainte et accorda
la messe propre en son honneur.
( SOURCE : Le livre "Sainte Rita" de L. DE MARCHI)
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